L’Europe, nouvel eldorardo ?

Depuis quelques semaines, les rumeurs de transferts d’éléments de NBA vers l’Europe se succèdent à un rythme effréné. Une star en devenir, Josh Childress, a même franchi le cap en signant un contrat de trois années avec l’Olympiakos en Grèce. En plus de l’ancien joueur des Hawks, Carlos Delfino, Jorge Garbajosa, Nenad Krstic et Bostjan Nachbar ont rejoint la Russie alors que, dans le même temps Juan Carlos Navarro (Espagne) et Primoz Brezec (Italie) quittaient également la lucrative NBA. Et si le monde ne commençait pas à New York pour se terminer à Los Angeles ?

Le syndrôme est le même en hockey sur glace avec la création de la KHL (Continental Hockey League) en Russie. Les pétrodollars pleuvent de Saint-Pétersbourg à Kazan et le hockey nord-américain perd en intérêt. Jaromir Jagr ou Ray Emery, pour ne citer qu’eux, passent à l’Est et l’avènement du nouveau super-championnat semble mettre en danger la mainmise de la NHL sur le hockey mondial. 

Henry Biasatti précurseur

Historiquement, la NBA fait figure de rêve américain pour les meilleurs joueurs de l’Euroligue. Rares sont les géants du Vieux-Continent à avoir resisté au chant des dollars pour rester dans les championnats grecs, italiens ou espagnols, si bons soient-ils. Le 1er novembre 1946, l’Italien Henry Biasatti était le premier joueur non-américain à évoluer sur les parquets d’Amérique du Nord dans la Basketball Association of America (BAA), l’ancêtre de l’actuelle NBA.
 
Soixante ans plus tard, la délégation étrangère ne cesse de grandir et les distinctions sont également décernées à des joueurs ne représentant pas la bannière étoilée. Ainsi, le Canadien Steve Nash (04-05 et 05-06) et l’Allemand Dirk Nowitzki (06-07) ont été nommés MVP de la saison régulière, alors que le Français Tony Parker était couronné meilleur joueur de la finale 2007.

 

"King James" en Grèce ?

La cote de popularité des Européens ne cessent de croître et pourtant, un exode dans le sens inverse semble se profiler. Un frisson envahit tout un peuple pensant que Hungary (Hongrie) signifie la faim, alors que Turkey (Turquie) fait référence à la dinde. L’Olympiakos pourrait même faire une offre faramineuse (on parle de 40 millions de dollars par année) à LeBron James, excusez du peu. Evidemment le départ du King n’est pas d’actualité, mais les mentalités évoluent et la règle du "salary cap" (limitation de la masse salariale des clubs avec salaires plafonnés pour les meilleurs joueurs) handicape les clubs d’Outre-Atlantique qui ne pourraient ainsi pas rivaliser avec des offres mirobolantes.
 
Autour de la rondelle, l’inquiétude grandit également jour après jour. Et si la KHL devenait le plus grand championnat du monde? Comme pour le basket, le chemin est encore long pour que le sport européen soit en mesure de rivaliser avec les dollars à disposition de l’autre côté de l’Atlantique. Toutefois, la menace russe, que ce soit en basketball ou en hockey sur glace, se précise toujours plus et les mentalités risquent d’évoluer au cours des prochaines saisons. Le sport américain est désormais à un tournant important s’il veut continuer de monopoliser l’attention. Les fils de l’Oncle Sam ne sont plus seuls au monde en matière de sport et ils vont devoir vivre avec.

Écrit par George Baudry

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3 Commentaires

  1. Je pense que cela ne restera que des exceptions.

    Ce seront surtout des joueurs en fin de carrière qui répondront aux sirènes des pétrodollars lespace dune ou deux saisons pour se remplir les poches avant de se retirer. Les Emery et Childress seront super rares.

    A choisir il préféreront vivre à LA ou Chicago avec quelques millions de moins que datterir à Omsk ou MAgnitogorsk. Il suffit de demander à Pauli Jaks ce quil pense dOmsk…

  2. En effet, que des exceptions! Un article pour rien. Un joueur NHL ou NBA proche de la retraite préfère toujours aller se dorer la pillule à L.A. ou faire du golf en Floride, plutôt que de manger de la goulasch ou des mauvais kebabs en Russie ou quelque part dans lest européen.

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