Le wall se fait la Mall

Parce qu’une bonne branlée une fois de temps en temps ça fait toujours du bien !

À 1432 jours de Los Angeles 2028, les yeux encore étincelants des exploits des 10’500 athlètes engagés à Paris pour la 33e édition des JO d’été qui se termine en apothéose, l’amateur de beau sport ne pouvait que se réjouir de cette alléchante affiche comptant pour la 4e journée de la si bien nommée Credit Suisse Super League.

À 16h30 un dimanche après-midi de canicule, devant une affluence pouvant remplir deux fois la Fontenette, un lendemain de Street Parade, qui aurait pu prédire une telle victoire des quasi-relégués bâlois du précédent championnat ? Qui aurait pu prévoir une telle déroute du co-leader du championnat, trois jours après avoir tenu en échec le premier des viennent-ensuite de Liga portugaise, chez lui qui plus est ?

Analyse et explications.

Le match en deux mots

Izelrichtig.

En suisse allemand phonétique dans le texte. Parce que même en français, les Servettiens n’auraient rien compris à ce match à sens unique.

L’homme du match

L’absent Steve Rouiller. L’indispensable Steve Rouiller en défense centrale. Sans doublure dans l’effectif du SFC, il purgeait son deuxième et dernier match de suspension suite à son expulsion totalement justifiée lors du match contre Yverdon.

Petit flash-back : « Steve Rouiller arrive en retard, avec la semelle en l’air et à grande vitesse, c’est dangereux pour l’intégrité physique. Il faut lutter contre ces gestes. Le rouge est juste». Ce n’est même pas moi qui le dit. Ce sont les paroles d’Urs Meier, expert en arbitrage et ex-arbitre international, relevées dans Blick.

Sur les deux matches joués sans Rouiller, Servette a encaissé la bagatelle de neuf buts !

La saucisse du match

Tsunemoto qui avait oublié son rôle sur le côté, laissant passer tout le monde tout en coupant le hors-jeu systématiquement. On pourrait méchamment lui en vouloir, mais qu’on le veuille ou non, un match blanc par saison vaut mieux qu’une grosse bourde par match.

Le tournant du match

L’annonce du forfait d’Alexis Antunes samedi soir déjà.

Pas besoin d’être expert en profondeur de banc pour comprendre que, dès ce moment-là, l’offensive servettienne partait à la dérive, avec une triplette composée d’un Kutesa pas opposé à un départ suite à l’offre « mirobolante » de 1,5 million de francs reçue d’Arabie saoudite (surtout pas se blesser avant), d’un Guillemenot qui, actuellement, ferait un malheur avec les A inter de St-Gall et d’un Crivelli, premier défenseur, jamais finisseur.

Restait Stevanovic. Ça fait peu d’autant plus qu’on avait franchement l’impression que ses coéquipiers voulaient régler un contentieux avec lui, vu les passes improbables qu’ils lui ont balancées durant toute la partie.

L’esthète du match

Ondoua. Petit pont. C’était quelque chose. Vous l’avez vu, hein ?

Sinon, rien.

Le geste pourri du match

Thomas Häberli qui choisit de laisser ses titulaires se ridiculiser sous 39,9 degrés à quatre jours d’un match importantissime.

« Changer plus, c’est risquer un déséquilibre, si l’on veut garder une qualité » dira l’incriminé.

Sombrer équilibré. Fondamental !

Le chiffre à la con

21 673. Soit le nombre de places vides au Stade de la Praille. 72 % du stade vide. Les Grenat à deux doigts d’être le Monaco de la Super League.

Quoique, là, on dirait plutôt le stade du SLO.

L’anecdote

Braga a fait le ménage. Daniel Sousa n’est plus l’entraîneur de l’adversaire de Servette en qualification de l’Europa League. Le club portugais ayant été contraint au nul ce week-end face à Amadora, néo-promu.

Si le match était une bière

La Brewmeister Snake Venom, la bière la plus forte du monde avec 67,5 % d’alcool. Brassée avec, entre autre, une levure de champagne, on pouvait s’attendre à un foot beautiful. On l’aura bu, finalement, le « snake venom », le « venin de serpent » jusqu’à la lie.

La minute Johan Djourou

Cherchons-la en France cette fois-ci. L’Équipe, qui couvre le match, n’a toujours pas réussi à écrire le nom du club du bout du Léman correctement. Le Servette Genève s’incline donc 0-6 contre Bâle.

Qui se dévoue pour une 132 745e tentative de correction ? #IlsSaventToutMieuxQueNous

La rétrospective du prochain match

Une compagnie d’aviation reliant Genève à Londres et pratiquant le yield management annonce une forte augmentation du prix des places pour la semaine de barrages de Conférence League.

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