Deux pays basques mais un sans dalle

Après avoir passé tout l’Euro ou presque à faire la siesta devant les matches, cela fait du bien de voir une rencontre enjouée. Mais vous l’aurez compris, c’est plus Louis de la Source que Didio Campos qu’il faut remercier.

Le match en deux mots

Pas photo.

Et pourtant, avec Jesús Navas, les Espagnols ne jouaient Cadix. 

L’homme du match

Lamine Yamal.

Pas besoin de faire durer le suspense, c’est bien lui qui décroche las palmas d’homme du match. C’est bien simple, l’ado dopé à la doxycycline, en a fait voir de toutes les couleurs aux Bleus. Alerte, intelligent, fin, c’est galère de lui churros le ballon. Yamal a tout d’abord servi sur un plateau Fabian Ruiz qui, oubliant qu’il portait le maillot de l’Espagne et non du PSG, a manqué une tête inratable. Avant de décocher Lamine du match et peut-être du tournoi pour égaliser au meilleur moment.

Même Maignan qui, contrairement à un portier helvétique bien connu essaie quand même de plonger sur les frappes qui paraissent impossibles à arrêter, est obligé de droper le Mike. 

La saucisse du match

Où était Rabiot ? Paëlla. Où était Tchouaméni ? Paëlla. Où était Mbappé ? Paëlla. Où était Dembelé ? Paëlla. Où était Hernandez ? Paëlla. Où était Upamecano ? Paëlla.

Logique, on m’a toujours dit qu’il fallait être au moins six pour servir une bonne paëlla.

Le tournant du match

Il date à peu près de juillet 2012, date de l’intronisation de Didier Deschamps et de son animal fétiche.

Depuis, cela fait 12 ans que le sélectionneur tricolore propose une bouillie de football à son peuple, obnubilé par les seuls prismes du score final et de la solidité défensive. Résultat ? Malgré la qualité de son effectif, la formation de Dédé est incapable de lancer un simple pressing adéquat ou pire, d’être seulement la protagoniste principale d’un match où elle est menée au score.

12 ans que Deschamps ne parle que de résultats et non de jeu. On va donc utiliser sa propre grille de lecture : une seule victoire en six grandes compétitions officielles disputées, c’est très insuffisant.

L’esthète du match

Dani Olmo.

Quel enchaînement technique sur le but victorieux ! On en est resté bouche bée de sidération. Dani est désormais co-meilleur buteur de la compétition (3 buts) alors qu’il ne compte que deux titularisations. Bon c’est vrai qu’il doit ce titre uniquement au fait que Mbappé était « inquiet » de la situation politique en France…

Le geste pourri du match

Les sifflets des spectateurs allemands à l’encontre de Cucurella qui a eu le malheur de contrer un ballon de la main en quart contre la Mannschaft. À moins que ça ne soit pour le charrier sur ses choix capillaires. Là on valide.

Le chiffre à la con

7,3.

Comme le nombre de buts escomptés que la France aurait dû marquer dans le jeu depuis le début de l’Euro sur la base statistique de la qualité des actions qu’ils se sont procurées. Comprenez avant cette demi-finale.

On vous a perdus ? C’est pourtant simple. Au lieu de sept réussites qui auraient été « logiques », les Bleus avaient ainsi marqué uniquement via deux autogoals dans le jeu. Une raison de plus pour Deschamps de justifier son élimination sous l’angle du fameux « manque de réussite ».

L’anecdote

C’est la grosse polémique du début de semaine. Imaginez le capitaine d’une sélection qui brille à l’Euro, qualifiée pour les demi-finales, répondant à l’un des plus grands quotidiens nationaux et qui déclare vouloir quitter la sélection après la compétition car dans son pays « on ne respecte rien ni personne ».

C’est ce qui est arrivé à Alvaro Morata. Evidemment, cela a provoqué un tollé monumental dans lequel est venue se mêler la compagne du numéro 7 espagnol. Pour ajouter un peu de légèreté à une ambiance déjà très sereine.

Alors peut-être que Morata a ses (bonnes) raisons mais on peut quand même douter de son french flair en matière de timing.

Si le match était une bière

Mais quelle équipe cette bière peut-elle bien représenter ?

La minute Johan Djourou

Stefan Renna qui reprend l’antenne à la mi-temps et qui devant le spectacle proposé avance que les gens n’ont sûrement pas eu le temps d’aller au « pipiroom » durant la première période. On est prêt à miser gros sur le fait qu’il avait parié avec ses potes de placer ce mot à l’antenne.

Le pronostic d’avant-match selon l’indice ADOLF (Average Deluxe Omniscient List of Football)

Qui a dit qu’il y avait du suspense avant le match ?

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