La Roja mate les Red Hot Shvili pépère

Dans ce clash des shvilisations et sous les trombes d’eau de Cologne, ce fut un peu moins la ballade des gens heureux pour les potes de Le Normand, notamment en raison de l’autogoal inscrit par le naturalisé espagnol de dernière minute. Une véritable trahison française subie à l’entame du match. Dérangés par la vitesse de transition des hommes de Shvili Sagnol et abusant d’un jeu beaucoup trop téléphoné, les hommes de Luis de la Fuente auraient pu subir un véritable Atlanta de la part de la Géorgie. Il n’en fut rien car dès que les Formule 1 Williams et Fabián Ruiz commencèrent à dicter la cadence, le casse tenté par les Géorgiens allait facilement avorter. Malgré la vaillance admirable de Kvaratskhelia et Mamardashvili durant cet Euro, les valeureux Géorgiens devront se contenter de ruminer cette expression française : Rioja bien qui Rioja le dernier !

Le match en deux mots

Pas pu sauver Shvili.

L’homme du match

Mis à part sa petite danse à la Pogba pour célébrer son but, on ne peut qu’applaudir la performance de Nico Williams qui fit des misères à toute la défense géorgienne, notamment au peu leste Gvelesiani. Mal récompensé sur les caviars offerts à Olmo qui ne réussit malheureusement pas à faire parler la poudre, Williams fut déroutant sur ses déhanchements à la Shakira et sembla souvent trouver la formule pour passer à travers les chicanes érigées par Kashia et Dvali. Un job vraiment slick réalisé ce soir par Williams.

La saucisse du match

Durant ce match, Marc Cucurella n’en fit qu’à sa tête, tout comme la panosse qui lui sert de crinière. Avec son sens du placement totalement Olé Olé et ses sauts de cabris intempestifs lorsqu’il tentait des interceptions aériennes improbables, l’ancien adepte de futsal espagnol donna autant d’assurance à la défense ibérique que le capitaine Francesco Schettino au Costa Concordia. Non content d’égayer la galerie par son jeu défensif approximatif, Cucurella se retrouva bien souvent à terre à gigoter dès qu’un pou venait faire guiliguili avec sa plateforme capillaire qui, selon notre estimation, possédait une volumétrie cubique nettement supérieure à l’ensemble des barbes des 26 joueurs géorgiens présents aujourd’hui.

Olmo fesse à terre.

Le tournant du match

Le toupet mal récompensé du Napolitain Kvaratskhelia à la 48ème sur son tir génial pris du milieu de terrain. Un missile chaloupé qui s’échoua malencontreusement à un pied anglais du poteau droit d’Unai Simon. À 2-1 pour les Géorgiens à ce moment crucial du match, l’Espagne aurait pu prendre Laporte.

L’esthète du match

Sans leur gardien Mamardashvili, les Géorgiens en auraient pris une bonne dizaine, ce qui aurait été adze cruel aux vues de leur bon Euro. Claquettes par-ci, réflexes par-là, le portier de Valence a colmaté les brèches d’une défense géorgienne qui semblait par moment aussi solide que les berges du Rhône autour de Sierre. Déjà bien mis à contribution par les incisifs attaquants espagnols, Mamardashvili fut apparemment aussi aperçu sur la RTS en train de présenter le résultat des élections françaises sur Infrarouge. Une information qui reste à confirmer à cette heure avancée de la nuit.

Le geste pourri du match

Les cris stridents insupportables des supportrices géorgiennes tout au long du match. On se serait cru à un concert de Justin Bieber avec des groupies de 15 ans hurlant à la moindre touche de balle des joueurs en blanc. Sur le coup, on en a même regretté les vuvuzelas sud-africaines.

Voilà ta part pour le dernier cambriolage !!

Le chiffre à la con

10.

Comme les millions promis par l’oligarque Bidzina Ivanichvili aux joueurs géorgiens en cas de victoire face à la Roja. Issu du parti du Rêve, comme quoi Macron sait faire des émules, cette mouvance politique pro-russe veut limiter la liberté de la presse et se fait un plaisir de chapeauter des théories complotistes qui feraient splendidement bander les troupes de QAnon. Après cette déroute, les potes de Gocholeishvili sont bien entendu passés à côté de cette récompense, mais de là à dire qu’il y a eu Trumperie sur la marchandise…

L’anecdote

Le saviez-vous ? Yamal serait devenu le plus jeune buteur d’un Euro à 16 ans et 345 jours s’il avait inscrit un but lors de ce match ce soir, battant ainsi le record de notre Johan Vonlanthen national (18 ans et 141 jours) ? Un record qui tient les bookmakers et autres footix en alerte mais à voir Lamine de certains shoots pourris et « je m’enfoutiste » de Yamal ce soir, le record de l’enfant perdu du foot suisse risque de tenir encore quelques décennies.

Si le match était une bière : La Redoutable

Car à voir l’impact de Lamal et Williams et la profondeur du banc (Olmo, Jesus Navas…), il faudrait vraiment que la malchance leur colle aux Basques pour ne pas inscrire une ribambelle de buts contre la Mannschaft en quarts de final.

La minute Johan Djourou

Après sa bourde qui fit sortir Viola Amherdt de ses gonds lorsqu’il annonça de façon non-belligérante un changement du côté russe lors du dernier match de l’Ukraine, Stéphane Rinaldi fit nettement mieux au niveau de la géopolitique en se contentant de déclarer toute sa flamme pour le portier Mamardashvili. Le moment Tinder de cet Euro 2024, sans aucun doute.

Ces moments de chaleur humaine intense furent toutefois douchés par la commentatrice du soir sur la ZDF dont le nom nous échappa. Appelons-la communément la grande Bertha. Elle nous rappela tout d’abord que la pelouse de Cologne était glissante parce qu’il avait plu… et que les attaquants espagnols se devraient de créer des chances à 100% pour parvenir à battre le gardien géorgien de Valence. Munis de ces renseignements capitaux, plus rien ne pouvait plus nous échapper sur le déroulement de ce match. Et lorsque Bertha nous annonça que les Géorgiens allaient tout lancer dans ce combat, leur courage, leur cœur et leurs convictions, on pensa véritablement que William Wallace allait débarquer des Highlands écossais pour rendre hommage à ces Géorgiens batailleurs et à… ces pluies torrentielles germaniques.

Le pronostic d’avant-match selon l’indice ADOLF (Average Deluxe Omniscient List of Football)

Infaillible, intouchable, imbattable (quoique…), notre indice Adolf fait à nouveau un sans-faute, et disons-le Franco, l’Espagne fait vraiment peur avec son Invincible Armada.

A propos Paul Carruzzo 216 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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