Suite au match Pologne-Pays-Bas de dimanche (1-2), place au 2e match du groupe D, ma foi indécis sur le papier car l’Autriche a fait une belle campagne de qualification et n’est pas là pour admirer du Klimt. Rajoutez à cela un bon combo dissolution/prise de position politique/JO côté français et vous avez là un contexte idéal pour un foirage de premier match dans les grandes largeurs…
Le match en deux mots
Tarin raté.
L’homme du match
N’Golo Kanté, qui fait don de son corps, dribble et sauve à peu près tout. Kanté, si tu joues avec lui et tu le couvres après qu’il a perdu la balle, tu découvres en même temps que tu peux lui faire la passe en retrait derrière toi. #multivers
D’ailleurs, j’ai dans l’idée de lancer une marque de podomètres qui s’appellerait « Kantépafatigué ».
Sinon l’homme de l’Euro c’est définitivement le gars à l’UEFA qui a décidé d’enfin appliquer la règle selon laquelle seuls les capitaines sont autorisés à parler à l’arbitre. Il reste plus qu’à mettre un carton jaune dès qu’un autre footballeur ouvre son clapet (en dehors du terrain aussi tant qu’à faire) et à rendre tout carton jaune synonyme de 10 minutes d’exclusion comme au rugby et là on pourra se demander pourquoi on a perdu des décennies à regarder du harcèlement d’arbitre en meute autorisé.
Quelle jouissance de voir les joueurs se la fermer !
La saucisse du match
Vienne est une ville où tu peux manger une saucisse à l’Imbiss du coin en sortant de l’opéra et où ladite cahute à saucisses est plus propre que le sol d’une clinique de cardiologie. Rien que pour ça, l’Autriche mérite de passer le premier tour.
Quand tu discutes de la qualité du IIIe acte avec le Wurstmeister…
Le tournant du match
Le raté de Mbappé. Le gars court plus vite qu’un cheval qui souffle en tempête, a le temps de boire trois cafés avant de frapper, puis ouvre trop son pied et rate la balle de 2-0. En fait, Mbappé, c’est le mec qui accélère avec sa Lamborghini puis se plante dans un arbre 200 m plus loin…
Sinon on imaginait qu’un tournant serait que Gregoritsch noierait les espoirs français, mais il n’en fut rien.
L’esthète du match
Mike Maignan. Les Autrichiens n’arrivaient pas à deviner où il était.
Il est où le Maignan ?
Le geste pourri du match
Le public français qui chante « Et ils sont où les Autrichiens ? » après un autogoal chanceux de Wöber. Certains élèvent la footixerie au niveau de science.
Sinon l’entrée de Mbappé sur le terrain sans autorisation après être sorti pour s’être fait péter le nez. Comme Sissi, Kiki finit dans le sang.
Y’a pas à dire, Danso a su comment tuer les démons de Mbappé…
Le chiffre à la con
2.
Comme nombre de fois où Griezmann a saigné dans ce match. D’abord victime de la pub, il se prend un panneau pour ensuite réaliser que les bandelettes rouges de son maillot sont plus nombreuses qu’avant. À noter que même son bandeau n’a pas supporté sa coupe de cheveux et s’est barré dès qu’il a pu. Il a ensuite saigné du genou (?!?) sur une faute assez anodine. À ce rythme-là, j’ai cru qu’il allait bientôt saigner des cheveux.
L’anecdote
Être français, ce n’est pas le seum qu’en Suisse. Où que tu ailles, tu te transformes automatiquement en napoléonologue. Une fois n’est pas coutume, il s’agit ici de Napoléon III. Ce dernier est tenu pour responsable de l’exécution de l’empereur Maximilien du Mexique en 1867. Cherchant à étendre l’influence française en Amérique, Napoléon III propose à Maximilien d’Autriche de devenir empereur du Mexique. Cependant, face à la résistance mexicaine et le retrait des troupes françaises, Maximilien est capturé et exécuté. On a clairement vu ce soir que les Autrichiens avaient un contentieux à régler.
D’ailleurs, saviez-vous que Napoléon III a résidé en Thurgovie, au château d’Arenenberg ?
Si le match était une bière
La Kantérbräu, un marquage de tradition…
La minute Johan Djourou
Je sais de source sûre que la mère de Grégoire Margotton (TF1) est autrichienne. Pour la simple et bonne raison que c’était ma prof de littérature comparée et de civilisation allemandes et autrichiennes à l’université. Le commentateur a donc bien caché son jeu ! Ça ne s’invente pas et ça me permet d’avoir l’illusion que nous sommes connectés, alors qu’en fait pas du tout !
Mention spéciale à ce cher Grégoire qui déclara « Il a manqué 10 cm » sur une occasion française. Une phrase qui aurait toute sa place au brunch débrief Tinder de nombreuses filles le dimanche matin.
Le pronostic d’avant-match selon l’indice ADOLF (Average Deluxe Omniscient List of Football)
L’indice avait placé l’Autriche (10e) devant la France (13e). Mais est-ce vraiment un hasard qu’Adolf favorise l’Autriche ? On lui pardonnera cette erreur d’interprétation analytique avec lapsus freudien : l’indice a de toute évidence eu une enfance difficile avec son père…
Crédits photographiques :
Kanterbrau : Par Niko67000 — Photographie personnelle, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40657228
Pour le tournant du match, avec un peu de mauvaise foi, j’aurais mis le moment où l’arbitre donne sortie de but au lieu de corner à la suite de l’arrêt décisif de Maignan. Les Français marquent presque dans la continuité.
Une erreur de jugement de l’arbitre passée totalement inaperçue auprès des commentateurs.
C’est tout à fait vrai, étrange décision ! De manière générale, Manzano tournait à la Manzana hier soir.