Yes they CAN ! : Groupe E

Il est temps de passer à l’avant-dernier groupe de cette CAN, le groupe E. Un groupe qui sent bon le désert et le Portugal, enfin si tant est que le désert ait une odeur. On se rejouit de voir le Mali à l’oeuvre, lui qui a bien failli ne pas pouvoir participer, et surtout on se délecte d’avance de voir jouer la Mauritanie, véritable curiosité de cette édition 2019, enfin c’est surtout pour se payer des bonnes barres de rire.

Tunisie

Les Aigles de Carthage c’est… sûr ils font faire un vrai carnage

C’est presque en voisin que la Tunisie se rend en Egypte avec un objectif qui semble clair, retrouver le dernier carré. Habitués à être éliminés en quarts, les Aigles de Carthage vont surfer sur leur excellente campagne qualificative, car oui un Aigle ça ne se contente pas de voler uniquement ça surfe aussi. On espère que les hommes d’Alain Giresse ont donc pris leur planche avec eux ou au moins leur tablette pour aller sur internet.

La star : Youssef Msakni. Véritable star dans son pays, rien que parce qu’il a épousé une people de la TV, Youssef est en revanche peu connu en Europe et pour cause, il n’y joue que depuis cet hiver. Courtisé il y a quelques années par des grands clubs européens, comme le PSG, Arsenal ou l’OM, il a toujours évolué dans le championnat du Qatar. Et puis des blessures, des mauvais choix, et la star tunisienne se retrouve actuellement prêtée à Eupen en Belgique.

Le rigolo de la bande : Mohamed Dräger. Le prénom arabe le plus répandu associé à un bon nom de Spountz, ça suffit clairement à bien faire rire. En tout cas il y a Ellyes Skhiri. On s’est un peu méchamment moqués des roux avec l’Algérie, sache que les Aigles de Carthage comptent dans leurs rangs un certain Ayman Ben Mohamed à moitié irlandais qui a une vraie tête à faire du kick and rush. Espérons que sa maman n’oubliera pas de lui mettre de la crème solaire dans sa valise.

On espère qu’Ayman Ben Mohamed n’oubliera pas sa crème solaire

La cote en brousse : 8/10 La Tunisie reste sur une relativement bonne coupe du monde et peut sérieusement nourrir des espoirs. Pour passer le tour il suffira de toute façon de planter six pions et d’empocher trois points pour disputer les huitièmes. A coup sûr un des favoris du tournoi.

Angola

Les Palancas Negras c’est…. les hippotargues noirs en français, non ça n’est pas un animal préhistorique

Sorte de Portugal d’Afrique, l’Angola est de retour après avoir manqué les deux dernières éditions de la CAN. Si les Palancas Negras faisaient office d’équipe difficile à manœuvrer il y a une dizaine d’années, aujourd’hui elles ne sont pas spécialement à craindre. En effet, même si ses joueurs rappellent vaguement certains joueurs brésiliens, la plupart d’entre eux jouent au pays ou au Portugal dans des clubs de seconde zone.

La star : Mateus. Il n’est probablement pas le joueur le plus coté chez les Palancas Negras (car il s’agit du défenseur de la Lazio Bastos et de Wilson Eduardo), mais à 35 ans ce vétéran est le capitaine et l’emblème de cette équipe. Il avait déjà pris part à la Coupe du Monde 2006 historique pour le pays. Autre fait saillant de sa carrière, il a porté la poisse à deux clubs portugais, Gil Vicente et Boavista, puisque les deux clubs ont fait faillite lorsqu’il était au club. GC est sur les rangs.

Le rigolo de la bande : Mabululu. De son vrai nom Agostinho Cristóvão Paciência, cet attaquant du club de Primeiro de Agosto (sans doute un hommage à la fête nationale suisse) a choisi Mabululu comme pseudo. Après quelques recherches, je n’ai pas trouvé ce qu’un nom pareil pouvait bien signifier. J’en conclus donc qu’il s’agit probablement d’une sorte de nom de Teletubbies local.

La cote en brousse : 6/10 L’Angola n’est pas complètement nul, pour preuve il a empêché le Burkina Faso de se qualifier en compagnie de la Mauritanie qu’il retrouvera d’ailleurs. Néanmoins, il sera sûrement compliqué de dépasser le stade des huitièmes de finale. Après logiquement avec 8 joueurs possédant également la nationalité portugaise, ils sont potentiellement capables d’être champions d’Europe.

Mali

Les Aigles c’est… un tube seulement : Hotel California

C’est au bout du suspense que le Mali prendra finalement part à cette CAN 2019. Menacé de suspension par la FIFA et la CAF pour des histoires d’ingérence politique, les Aigles ont finalement obtenu feu vert pour participer au tournoi continental dimanche dernier. Un peu plus et on aurait donc pu avoir un groupe E à 3 équipes… et si ça se trouve avec 3 qualifiés.

La star : Moussa Marega. Attaquant du FC Porto qui a enfilé les buts cette saison, le capitaine du Mali est en grande forme. Avec son physique puissant à la Mouss Diouf et sa frappe de balle de mule, il se réjouit probablement de canarder comme il se doit les vaillants gardiens africains. Profitons-en car, au sommet de sa carrière, il est pressenti du côté de l’OM, ce qui annonce sans doute un rapide déclin.

Le rigolo de la bande : Adama Traoré. Avec tous les Traoré qu’il y a dans cette partie d’Afrique ça devait bien finir par arriver ! Deux mecs qui ont exactement le même nom et prénom dans la même équipe. On sera bien obligé de les appeler Adama Traoré 1 et 2.

Attends, c’est Adama Traoré 1 ou 2 ?

La cote en brousse : 7/10 Soulagé de pouvoir participer à cette CAN, le Mali n’affiche plus l’équipe de stars d’il y a une dizaine d’années. Avec ses 3 Traoré et ses 2 Coulibaly, les Aigles seront toutefois sûrement encore dans le coup pour décrocher une place en huitièmes voire mieux.

Mauritanie

Les Morabitounes c’est… limite au niveau racisme

Après Madagascar et le Burundi, la Mauritanie est la troisième blague de cette coupe d’Afrique. Un gag qui comporte d’ailleurs dans son effectif le Servettien Sally Sarr. Un pays dont on ne connaît franchement pas grand-chose si ce n’est qu’il est le dernier à avoir changé de drapeau, qu’il est le pays au monde possédant le plus grand nombre de frontières toutes droites et que c’est une république islamique. On est donc ravi d’apprendre qu’en Mauritanie il y a au moins 22 types qui tapent de temps en temps dans un ballon.

La star : Ismaël Diakité. Parmi les joueurs les plus capés du pays, il est également le buteur attitré des Morabitounes avec son compère d’attaque Bessam. Avant de rejoindre l’US Tataouine, il a évolué dans la capitale mauritanienne Nouakchott, à l’ASAC Concorde qui milite en première division mauritanienne, où on retrouve également l’AS Garde Nationale, l’ASC Armée Nationale ou encore le ASC Corpus Police. Un championnat où on joue sans doute avec des képis sur la tête.

Le rigolo de la bande : Souleymane Anne. On veut bien que ce soit la coupe du monde féminine, que le football féminin prenne de plus en plus d’ampleur actuellement, que les femmes protestent. Qu’un joueur mauritanien porte un prénom de femme comme patronyme est donc dans la suite logique des choses. Attention il joue actuellement à Aurillac-Arpajon au cinquième échelon du football français.

La cote en brousse : 2/10 La formation entraînée par l’ancien Auxerrois Corentin Martins peut déjà être contente d’être de la partie. Il faut dire que la Mauritanie n’a pas souvent participé aux campagnes qualificatives dernièrement pour faute de moyens j’imagine. C’est un peu comme si Andorre se qualifiait pour un Euro.

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